Baisse physiologique du nouveau-né : durée, causes, récupération
Introduction
Si tu vis ta première grossesse, parmi les nombreuses questions qui envahissent ton esprit, il y aura sans doute celle relative à la baisse physiologique du nouveau-né.
Très probablement, tu as entendu parler de ce phénomène par une amie déjà maman, mais tu ne sais pas précisément à quoi il est dû, combien de temps il dure, quand s'inquiéter.
Pour répondre à ces questions, j'ai créé l'article que tu peux lire dans les lignes suivantes.
En attendant, je te conseille une ressource précieuse pour vivre au mieux ton parcours d'allaitement.
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Pourquoi un nouveau-né perd-il du poids ?
Les mamans le savent bien : quand un enfant naît, on est littéralement submergées de questions.
Levez la main ceux qui, après avoir accouché, se sont fait demander par des proches et amis « Combien pèse-t-il ? ».
C'est une curiosité qui a peu de sens car la perte physiologique du nouveau-né se produit.
La perte physiologique du nouveau-né est due à plusieurs facteurs. Les voici :
Perte de liquides par les selles, l'urine, les processus respiratoires ;
consommation de calories pour des activités comme les pleurs et pour l'effort physique fourni lors de la succion ;
estomac de taille trop petite - n'oublions pas que, pendant la vie intra-utérine, cet organe n'est en fait pas utilisé car les nutriments arrivent par le cordon ombilical - pour contenir une quantité de lait capable de compenser les liquides perdus et les calories brûlées.
En raison de la petite taille de l'estomac, dans les tout premiers jours de vie, le petit se nourrit grâce aux quelques gouttes de colostrum que produit le sein de la maman.

Perte physiologique à la naissance : les plages de référence
La perte physiologique du nouveau-né est, comme indiqué, une situation tout à fait normale.
Les plages de référence pour ne pas s'inquiéter vont de la perte transitoire de 5 - 7 % du poids à la naissance dans les 3 - 5 premiers jours de vie jusqu'à une perte de 10 - 12 %.
Il n'existe pas de chiffres absolus et il est nécessaire d'évaluer la situation de départ, c'est-à-dire le poids à la naissance.
Perte physiologique du nouveau-né prématuré : voici ce qu'il faut savoir
Il est nécessaire de consacrer une parenthèse également à la perte physiologique du nouveau-né prématuré.
Dans ce cas, la maman doit être prête à une perte plus importante que celle du petit né à terme.
On peut en effet atteindre 15 - 20 %.
Parmi les raisons à considérer, il y a le fait que, à la naissance, les nouveau-nés prématurés dépensent plus d'énergie pour faire fonctionner leurs petits organes, pas encore parfaitement prêts à la vie hors de l'utérus.
Combien de temps dure la perte physiologique chez un nouveau-né ?
La perte physiologique du nouveau-né peut durer plusieurs semaines.
Comme nous le rappellent les experts de l'Hôpital Pédiatrique Bambin Gesù de Rome, en moyenne, la récupération et le retour au poids de naissance se produisent dans les deux premières semaines de vie.
Pour évaluer si la croissance est dans les paramètres physiologiques, on considère comme point de départ le poids le plus bas atteint par le petit au cours des jours de baisse physiologique.
Quand s'inquiéter ?
Dans les cas où la baisse physiologique du nouveau-né dépasse environ 10%, on tend à considérer la situation comme méritant une attention.
L'objectif des spécialistes est d'éviter le risque de déshydratation.
À ce propos, je tiens à ouvrir une petite parenthèse.
Comme le rappelle dans cette vidéo la Docteure Alvisi, il ne faut pas se baser uniquement sur les chiffres de la balance.
Pour chaque maman, il est prioritaire d'apprendre à observer son petit.
Si la baisse est d'environ 10% mais que le lait arrive, que le bébé demande souvent le sein, est vif et mouille un nombre adéquat de couches, cela signifie qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer et qu'il suffit d'attendre un peu.

Baisse physiologique excessive chez le nouveau-né : que faire ?
Dans de nombreux établissements de santé, la baisse physiologique du nouveau-né dépassant 10% est abordée par l'introduction de lait artificiel, dont l'administration est souvent recommandée également au moment de la sortie et du retour à la maison.
Il s'agit d'une voie qui, comme souligné à plusieurs reprises, présente des limites fortes et compréhensibles.
Ce faisant, on risque de ne pas lancer correctement le processus d'allaitement au sein.
Pour garantir une bonne production de lait maternel, il est en effet essentiel que l'enfant soit mis au sein fréquemment et correctement.
Dans la plupart des cas, les deux facteurs mentionnés précédemment représentent la cause de la diminution excessive du poids chez le nouveau-né dans les premières semaines de vie.
Après avoir exclu la présence de conditions pathologiques, il est essentiel de soutenir la maman dans le démarrage d'un allaitement serein.
Une fois rentrées à la maison, il est opportun de contacter sa sage-femme de confiance pour se faire conseiller des positions favorisant une bonne prise profonde.
L'une des plus efficaces est le biological nurturing, qui consiste à ce que le bébé soit assis sur les jambes de la maman.
Je recommande vivement aussi une évaluation ostéopathique de la succion dans les tout premiers jours de vie.
De cette manière, il est possible de résoudre immédiatement les contractures au niveau mandibulaire, causées par des facteurs tels que le mauvais positionnement in utero et les accouchements difficiles avec l'utilisation de la ventouse, et de permettre au nouveau-né d'ouvrir la bouche correctement, en exerçant une succion nutritive.